Brève histoire du tourisme social

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Brève histoire du tourisme social

Aux élections législatives des 26 avril et 05 mai 1936, le Front Populaire obtient la majorité des voix. Le cabinet Blum est formé le 4 juin 1936 et durera jusqu’au 21 juin 1937. 

« Par delà les acquis sociaux, le Front Populaire c’est aussi un souffle, la dignité reconquise, la vie qui change et l’espoir d’un meilleur avenir ».

Les accords de Matignon seront signés le 7 juin 1936. Ils seront suivis de projets législatifs qui institueront :

  • Les lois sur les conventions collectives
  • La semaine de 40 heures
  • Les deux semaines de congés payés
  • La scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans.

La loi du 20 juin 1936 sur les congés payés est promulguée !

« Tout ouvrier, employé ou apprenti occupé dans une profession industrielle, commerciale ou libérale, ou dans une société coopérative ainsi que tout compagnon ou apprenti appartenant à un atelier artisanal, a droit après un an de service continu dans l’établissement, à un congé annuel continu payé d’une durée minimum de 15 jours comprenant au moins 12 jours ouvrables ».

Evolution des congés payés :

  • 15 jours accordés en 1936,
  • 3 semaines en 1956
  • 4 semaines en 1969
  • 5 semaines en 1982

Poursuivre un projet d’intérêt général peut être parfaitement compatible avec un mode de gestion professionnel.

Le Tourisme Social et Associatif s’appuie sur plusieurs caractéristiques qui en font son fondement : cf. charte UNAT et la déclaration de Montréal de 1996.

1/ Le principe de non lucrativité

Conquête républicaine et expression démocratique du droit d’association, ce statut offre un cadre juridique très souple à tout projet désintéressé, comme celui de faciliter l’accès aux vacances au plus grand nombre en faisant payer le service à son prix de revient.

On parle de tourisme non commercial à gestion désintéressée : les bénéfices sont reversés au service du projet de l’association et à sa pérennisation.

Aucun enrichissement personnel sui ce n’est celui d’agir au nom de l’intérêt collectif.

2/ son rôle d’aménageur du territoire

Le TSA  a joué un rôle souvent ignoré en termes de développement local et d’aménagement du territoire.

Contrairement au secteur commercial dont les équipements sont principalement localisés dans des zones attractives très touristiques, en zone urbaine ou littorale notamment, ceux du secteur associatif témoignent d’une répartition spatiale plus diffuse. Au plan national plus de 40% des équipements associatifs sont localisés en milieu rural (campagne et moyenne montagne)

3/ Le droit aux vacances et aux loisirs pour tous

La Déclaration universelle des droits de l’homme affirme que tout être humain a droit au repos, au temps libre, à une limitation des heures de travail et à des congés payés.

Auberges de jeunesse, maisons familiales de vacances, villages de vacances ont largement contribué à transformer le droit théorique des congés payés de 1936 en une pratique vécue par un nombre croissant de jeunes et de salariés.

En 1998 la loi de lutte contre les exclusions a reconnu un droit aux vacances pour les plus démunis.

Permettre au plus grand nombre de partir et à ceux qui ne partent jamais ou ne pourraient le faire pour différentes raisons (économiques, culturelles, sociale, physiques) : telle est la mission du TSA.

  • Son objet social est de favoriser le départ en vacances du plus grand nombre.
  •   Politique de prix adaptée au public accueilli. Ainsi,  au lendemain de la guerre il se voulait un tourisme ouvert à tous, permettant au plus grand nombre de partir en vacances au plus bas prix.
  • Acceptation des différents dispositifs d’aide au départ en vacances.
  •  Principe de mixité sociale Brassage social et culturel. Vocation sociale et sociabilisante (épanouissement de l’individu à travers les loisirs et l’ouverture aux autres).

A ce propos, quelques chiffres :

  • En 1950, les vacances ne concernent encore qu’une minorité de français puisque 30% de la population part en vacances. En 1964 : 45%. En 1980 : 55%.
  • La progression des partants ne va cesser d’augmenter jusqu’à la fin des années 80 pour atteindre 60% en 1989 et 65% en 2004.

 

La déclaration de Montréal définit ainsi les critères d’identification du Tourisme social: « Toute entreprise de Tourisme (associations, coopératives, mutuelles) dont l’acte fondateur ou l’objectif principal indique clairement poursuivre un projet d’intérêt général et rechercher l’accessibilité du plus grand nombre aux loisirs touristiques (se démarquant ainsi de la recherche du seul profit maximal). »

Quelques dates clés

  • 1920 : création de l’Union Nationale des Associations de Tourisme
  • 1929 : l’Unat est déclarée d’utilité publique.
  • 1936 : Loi de 1936 sur les congés payés
  • 1940 à 1960 création des grandes associations et fédérations du tourisme associatif.
  • 1982 : création des chèques vacances
  • 1980 à 1986 : création des 24 Unat régionales, délégations de l’Unat, entités indépendantes
  • 1983 : régionalisation de l’UNAT et création de l’UNAT Bourgogne.
  • 1998 : La loi de lutte contre les exclusions a reconnu un droit aux vacances pour les plus démunis.
  • 2001 : l’Unat nationale a signé une Déclaration commune avec les 5 confédérations syndicales représentatives, visant à développer l’accès aux vacances pour tous et à la mutualisation de moyens pour y parvenir.
  • 2002 : Les membres de l’Unat ont adopté la charte de l’Unat, et se retrouvent aujourd’hui unis par une même philosophie. Les critères éthiques rappellent les fonctions essentielles des associations de notre secteur : brassage social, fonctionnement démocratique, participation à des actions de solidarité, création de valeur ajoutée économique et sociale…
  • 2004 : 65% des Français partent en vacances.
  • 2008 : 50% des Français partent en vacances
  • 2016 : Selon le CREDOC, 80% des cadres partent en vacances chaque année contre 50% des ouvriers.

 

Les grands thèmes du projet social des associations de tourisme

Solidarité

  • Le moteur du tourisme social est l’exercice de la solidarité. Il se traduit, de nos jours, par une politique d’accueil de clientèles aidées (tarifs préférentiels, gestion des différents systèmes d’aide à la personne, création d’un dispositif spécifique d’aide au départ en vacances comme l’opération 1erdépart en Midi-Pyrénées créée en 1996 et le Programme Vacances des seniors de l’Unat).

Convivialité

  • Le ministère du Tourisme a reconnu que « les associations de tourisme ont contribué à la cohésion sociale en favorisant le brassage des différentes catégories sociales ».
  • L’architecture des équipements traduit souvent la volonté de favoriser la convivialité.
  • Depuis sa création le patrimoine du tourisme social s’est caractérisé par le fort pourcentage de mètres carrés destinés à la vie en commun.

Epanouissement de la personne

  • Conception socio éducative voire politique des loisirs.
  • Education permanente par le biais des activités de loisirs
  • Liberté de choix : c’est ce que revendiquent les nouvelles générations d’usagers. Bon gré mal gré le tourisme associatif a fini par rejoindre sur ce plan le secteur commercial sous la pression de la demande.

Depuis 1967 Ethic Etapes Dijon – CRI est le principal acteur du tourisme social réceptif à Dijon. D’un concept originel d’auberge de jeunesse l’équipement s’est progressivement modernisé pour proposer, à ce jour, une formule hôtelière de 101 chambres, 8 salles de réunion et 2 restaurants en mode cafétéria et restaurant privatisé.

Aujourd’hui, au-delà des valeurs qui font partie de notre adn, il semble important de mieux communiquer à travers les labels que sont notamment l’écolabel européen, le label tourisme et handicap et plus récemment le label Accueil vélo.

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